Lire des nouvelles
Lire des nouvelles
Laissez-moi deviner.
On est le soir, vous rentrez du travail, peut-être êtes-vous étudiant, et vous revenez de votre journée de cours.
Vous êtes fatigué.
Vous ne voulez pas vous prendre la tête.
Du coup, vous vous détendez sur un canapé ou un matelas confortable, et ouvrez Instagram, Facebook, Tic-Toc ou Twitter. Mais… invisibles, leurs algorithmes se jouent de vous. Extraits vidéos, sujets sensationnels, rires, boutades, colères, peurs, indignations, les posts défilent, une heure passe… le scroll sans fin vous a attiré dans son piège infini, un tonneau des danaïdes version 2.0, Hercule n’a qu’a bien se tenir.
Vos yeux sont rivés sur le téléphone, vous êtes toujours installé confortablement, presque affalé, mais dehors la nuit est tombée, et en regardant par la fenêtre, vous avez l’impression d’avoir perdu votre temps.
Vous n’avez rien appris.
Vous n’avez rien créé.
Certaines images vous ont marqué, une vidéo vous a révolté, vous l’avez même commentée ! Et puis vous êtes passé à l’image suivante, à la vidéo d’après, et ainsi de suite… Les images apparaissent, se chassent les unes les autres. Une émotion en balaie une autre… Mais, les émotions sont elles des poussières pour être balayées ainsi ? Qu’importe !
Les images défilent à l’infini…
Et puis voilà, et puis tant pis…
Cette sensation de temps perdu à un contraire.
Je ne sais pas comment on pourrait la nommer, peut-être la sensation de temps gagné ou d’expansion du temps. En revanche, je sais qu’on peut la ressentir en lisant des nouvelles.
Une nouvelle c’est le temps en expansion.
Reprenons notre exemple. Si, au lieu d’ouvrir une application, vous ouvriez un recueil de nouvelles, un autre monde, un autre espace vous enveloppera. Ce monde, cet espace, c’est celui de votre imagination.
En dehors de sa taille réduite, la principale caractéristique d’une nouvelle est la participation du lecteur. En d’autres termes, le lecteur y est aussi créateur, car il poursuit l’histoire dans sa tête.
Voici, en exemple, une très très courte nouvelle, attribuée (avec réserves) à Ernest Hemingway.
« À vendre, chaussons pour bébé. Jamais portés. »
Quelle tristesse… Que s’est-il passé ? Pourquoi ? …
C’est à vous de l’imaginer.
Voilà pourquoi je disais qu’un lecteur de nouvelles est aussi un créateur qui œuvre dans un autre monde ; celui de son imaginaire.
Après la lecture, le texte vous suit. Vous y pensez de temps en temps, vous l’interprétez, le faites votre, et parfois, vous le retrouvez le temps d’une nouvelle lecture, et y découvrez de nouveaux éléments, un nouveau point de vue, un sens nouveau, une nouvelle interprétation…
Bien loin des vidéos ou des photos qui se chassent les unes les autres, et que vous oubliez trente secondes après les avoir vues.
Lire quand on n’a pas le temps.
Vous êtes dans les transports, dans une salle d’attente, ou bien chez vous, après manger ou un soir d’insomnies, vous vous ennuyez, et sortez votre téléphone.
Si scroller sur un réseau social est devenu un réflexe, c’est en partie dû à la facilité et la rapidité d’utilisation qui ne semblent pas nous imposer une durée de visualisation, comme c’est le cas pour un film, un série, ou un livre.
Avec les téléphones, nous possédons un monde transitoire et fugitif au bout de nos doigts.
Et si, au lieu d’un univers virtuel, vous glissiez un peu de papier sous vos doigts ?
Pour cela, il suffit de sortir un livre à la place d’un téléphone. Pas longtemps, cinq ou dix minutes, le temps de lire quelques pages. Par exemple, Les grands espoirs sous la lune, mon recueil de nouvelles, contient des histoires comprises entre six et quarante pages. Et c’est le cas de presque tous les recueils de nouvelles.
Le temps n’est donc pas un réel problème, ce qu’il faut, c’est créer une habitude, et nous allons voir comment dans le prochain paragraphe.
Se transformer pour lire, ou lire pour se transformer ?
Oui, je sais. Mettre en place une habitude, créer une routine : plus facile à dire qu’à faire.
C’est pourtant possible, avec un peu de méthode.
Reprenons notre cas de figure : vous rentrez le soir, fatigué après une journée de travail. Nous savons que le réflexe de sortir son téléphone ou de regarder la télévision est grand, d’autant plus qu’il sont très faciles à allumer.
C’est là mon premier conseil : augmentez la difficulté d’utilisation de ces appareils. Rangez votre téléphone au fond d’un tiroir (en mode silencieux). Débranchez les câbles de votre télévision. Il faut que ces appareils vous semblent pénibles à utiliser, alors créez des obstacles entre eux et vous !
La deuxième technique consiste à vous récompenser.
Oui, un peu comme un dressage, ou plutôt, un auto-dressage.
Accordez-vous un chocolat chaud, une pâtisserie, ou n’importe quelle autre récompense, à condition qu’elle sorte un peu de l’ordinaire.
Par exemple, si vous êtes un amateur de chocolats chauds, achetez une marque spéciale, meilleure que celle que vous utilisez en général, et une fois atteint votre objectif de lecture, vous vous octroyez une tasse de cette boisson. Ce sera votre récompense.
Donnez-vous du temps. Ce sera mon troisième conseil.
Ne soyez pas pressé. Il vaut mieux lire cinq ou dix minutes tous les jours et s’y tenir, plutôt que de lire une heure un lundi soir et ne plus toucher au livre de la semaine.
Fixez-vous des objectifs atteignables, humbles, et vous les atteindrez sans problèmes. Exactement comme en sport ! L’important, c’est la ré-gu-la-ri-té ! Lire peu, mais tous les jours, à heure fixe (dans la mesure du possible).
Lire un recueil de nouvelles.
Il est tard.
Vous rentrez du travail, fatigué.
Vous ne voulez pas vous prendre la tête.
La télévision est débranchée, vous venez de ranger votre téléphone au fond d’un tiroir, et confortablement installé dans votre canapé, vous ouvrez votre recueil de nouvelles. Pour la troisième soirée consécutive, les pages s’enchaînent, vous êtes plongé dans l’histoire. Après une dizaine de minutes de lecture, vous refermez le livre.
Qu’auriez vous fait à la place du personnage principal ? Comment va évoluer sa vie ? …
Place à votre imagination !
Alors ? Je vous ai donné envie de lire des nouvelles ?
Si oui, n’hésitez pas à commander mon recueil, je vous l’enverrai par La Poste, accompagné d’une petite surprise, et il sera chez vous en quelques jours !
Vous préférez lire un extrait avant de commander ?
C’est bien normal.
